Proyectos de Investigación

Les formules sentencieuses en contraste

10 mai 2021 - Universidad Complutense de Madrid

Argumentaire

Lors de cette journée d’étude nous nous proposons de réfléchir sur la question proverbiale en contraste. Les auteurs pourront aborder des formes sentencieuses non-proverbiales afin d’en
tirer des similitudes et des différences entre la forme en question et le proverbe. Les auteurs pourront également étudier les proverbes en contraste comparant les formules de deux
langues différentes ou de deux états de langue différents.

Une question qui n’a pas vraiment été posée jusqu’à la date est de savoir, parmi la classe linguistique des proverbes – qui est déjà bien définie entre autres par les travaux de Jean-Claude Anscombre, Georges Kleiber et Irène Tamba – s’il existe différentes sous-classes de formules qui de par leurs propriétés formelles se distingueraient finalement d’une première catégorie proverbiale. Ainsi dans la liste des proverbes, nous pouvons trouver des tournures telles que Pelillos a la mar, y el pasado olvidar, ou Un verre ça va, deux verres, bonjour les dégâts ou encore On ne tire pas sur une ambulance. Est-ce que ces deux formes vérifient les propriétés de ce que nous avons décidé appeler le concept PROVERBE ? Ou bien nous devons les exclure de la catégorie PROVERBE ou bien nous devons en faire une sous-classe linguistique du PROVERBE. Quelles propriétés formelles, aussi bien syntaxiques, que sémantiques ou rythmiques permettent ou non de parler de sous-classe, et quelle sous-classe? La question n’est pas simple entre autres parce qu’en dehors de critères linguistiques notre tendance est à admettre qu’il s’agit-là de proverbes. Mais si nous regardons de plus près ces énoncés, il est possible d’arriver à établir, par le biais de propriétés et de critères linguistiques, des sousclasses stables des proverbes. Cela rejoint la question fondamentale de la langue et la métalangue. Nous voulons aller au-delà des mots de la langue, et ne pas considérer qu’une formule est proverbe simplement parce qu’elle est annoncée comme telle – comme le dit le proverbe – ou parce qu’un dictionnaire la présente en tant que telle. Il s’agit ici de parler de métalangue et d’établir des sous-classes linguistiques du proverbe. Par ailleurs, se pose la question diachronique. En effet, des tournures qui au Moyen-Âge étaient perçues comme des adages juridiques sont peut-être devenues proverbes. Nous voulons prendre en considération l’importance qu’ont eu, par exemple, les sentences juridiques sur l’engendrement des proverbes. Ainsi, Excusatio non petita accusatio manifiesta ou Testimonium unum testitonium
nullum n’étaient certainement pas perçues au Moyen-Âge comme des proverbes. Que sontelles devenues aujourd’hui? Vérifient-elles les propriétés proverbiales ? Font-elles partie d’une sous-classe linguistique ? Quels sont les critères qui permettent d’établir la sous-classe où viendraient se ranger ces énoncés ? Est-ce que ces sous-classes linguistiques ont un rapport avec ce qu’on appelle en langue sentence, maxime, adage, etc. ?

 

Organisation de la journée d’études:  Sonia Gómez-Jordana Ferary
Comité Scientifique:
Amalia Rodríguez Somolinos
Marta Saiz Sánchez

Comité d’organisation :
Carmen Quintero Álvarez de Eulate
Yaiza Herández
Jingyao Wu

Journée financée par:
- Projet de recherche FFI2017-84404-P “Enonciation et marques d’oralité dans la diachronie du français”, financé par le Ministerio de Ciencia, Innovación y Universidades, Espagne.
- Département d’Études Romanes, Françaises, Italiennes et Traduction