Proyectos de Investigación

Diachro IX. Le français en diachronie

28-30 mars 2019 - Universidad de Salamanca - IEMYRhd

Lien au site web du colloque

Appel à communications

Le Colloque DIACHRO réunit tous les deux ans la communauté internationale des linguistes et des philologues qui travaillent sur les changements et évolutions qu’a connus le français de ses origines à nos jours.

Il constitue un lieu de réflexion et de discussion autour des recherches novatrices sur les phénomènes de changement en français, quelles que soient la période considérée et l’approche théorique et méthodologique.

Pour sa neuvième édition, le Colloque DIACHRO se tiendra à l’Université de Salamanque, en Espagne. Seront privilégiés les trois axes suivants :

 

1. Syntaxe historique : ordre des mots et valence

Deux thématiques sont proposées :

  • L’étude de l’évolution de l’ordre des constituants, envisagée à tous les niveaux d’analyse. On pourra ainsi considérer les différents changements de l’ordre des mots au sein du syntagme, mais aussi ceux qui affectent l’ordre des différents constituants au sein de la proposition, ou bien encore la combinaison des propositions. Il est souhaitable que les considérations théoriques soient étayées par une analyse sur corpus.
  • Valence des verbes, des noms et des adjectifs : les changements valenciels qu’a connus le français au cours de son histoire constituent un champ d’étude – à l’interface de la syntaxe et de la sémantique – encore trop peu documenté. Les contributions proposées pourront s’attacher à l’étude de lexèmes ou de familles de lexèmes, tout en essayant de dégager des tendances générales d’évolution en ce domaine.

Pour chacune de ces deux thématiques, il sera intéressant de questionner, d’un point de vue méthodologique, le « réglage » de la granularité de l’analyse, et ses conséquences éventuelles  sur les résultats proposés ainsi que sur l’établissement des chronologies du changement.

2. Les marqueurs pragmatiques en diachronie

La linguistique de l’énonciation et la sémantique pragmatique permettent d’analyser les marqueurs pragmatiques, à savoir : les interjections, les modalisations, les termes d’adresse, les jurons, les marqueurs du discours, les différents actes de langage, etc. Les marqueurs pragmatiques constituent des marques d’oralité ; ils renvoient à un locuteur et signalent le degré d’adhésion de celui-ci à son propre discours, ses rapports avec l’allocutaire ou encore les stratégies argumentatives mises en place. L’approche pourra privilégier le français classique ou se situer dans une diachronie large, allant de l’ancien français au français classique ou au français moderne. Trois thèmes sont proposés dans cette problématique :

  • Les marqueurs du discours et leur évolution en français dans une perspective sémantico-pragmatique. Étude de la modalisation épistémique, de l’assertion de la vérité, des marqueurs évidentiels, des interjections, etc.
  • Étude des termes d’adresse et des actes de parole (remerciements, excuses, insultes, blasphèmes, etc.) dans le but d’établir une série de schémas (patterns) rituels.
  • Les interactions verbales. Étude des enchainements discursifs dans le dialogue : peuvent être étudiées les paires adjacentes question-réponse et assertion-réponse, pour établir les procédés linguistiques qui, dans une interaction verbale, permettent au locuteur de se montrer d’accord avec une intervention ou de la contredire.

 3. Linguistique de l’écrit

La compétence orale des locuteurs a été un objet d’étude majeur de la linguistique synchronique moderne, comme l’évolution phonétique a été au centre de la recherche en grammaire historique. Depuis quelques décennies, toutefois, la linguistique française a été pionnière dans l’analyse scientifique des systèmes d’écriture et de la compétence écrite des usagers de la langue. Une linguistique de l’écrit s’est ainsi développée, se donnant pour objet la description des spécificités du français écrit et de son évolution au cours du temps. Cinq entrées dans cette discipline sont proposées :

  • Graphie et variation diachronique, diaphasique ou diastratique, dans l’évolution du (des) système(s) d’écriture du français.
  • Le rapport entre la ponctuation et les notions syntaxiques et textuelles : les notions de période et de phrase et l’évolution des systèmes de ponctuation.
  • En relation avec la thématique (2), les marqueurs du discours et la ponctuation ; notamment, leur interaction et leurs rapports de concurrence en diachronie longue.
  • Le discours rapporté et la spécificité de ses marques écrites (la citation, l’oral représenté, l’écrit représenté).
  • Dans une approche variationnelle, le rapport entre les conceptions de l’énoncé (pôle de l’immédiat/pôle de la distance) et le support écrit.

Pour ce troisième axe aussi, la période du français classique, généralement définie de 1630 à 1800, et la question de sa périodisation elle-même feront l’objet d’un intérêt particulier. Les contributions pourront ainsi envisager la diachronie du français classique ou bien une diachronie large, allant de l’ancien français au français classique ou au français moderne.

 

Toute proposition concernant l’évolution du français sera cependant prise en considération.

  

Conférenciers invités

1.- Céline Guillot-Barbance (École Normale Supérieure de Lyon, IHRIM)

2.- Gabriella Parussa (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)

3.- Gilles Siouffi (Université de Paris-Sorbonne)

 

Comité scientifique

Susan Baddeley (Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines)
Claire Badiou-Monferran (Université de Lorraine)
Anne Carlier (Université de Lille 3)
Daniéla Capin (Université de Strasbourg)
Yvonne Cazal (Université de Caen)
Maria Colombo-Timelli (Université de Paris-Sorbonne)
Bernard Combettes (Université de Lorraine)
Corinne Denoyelle (Université Grenoble Alpes)
Benjamin Fagard (Lattice, CNRS, ENS & Université Paris 3)
Julie Glikman (Université de Strasbourg)
Sonia Gómez-Jordana Ferary (Universidad Complutense de Madrid)
Céline Guillot-Barbance (École Normale Supérieure de Lyon, IHRIM)
Dominique Lagorgette (Université de Savoie)
Alexey Lavrentiev (École Normale Supérieure de Lyon, IHRIM)
Elena Llamas Pombo (Universidad de Salamanca)
Christiane Marchello‐Nizia (ENS Lyon)
Sophie Marnette (University of Oxford)
Nicolas Mazziotta (Universités de Liège et de Stuttgart)
Evelyne Oppermann-Marsaux (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Gabriella Parussa (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Sophie Prévost (Lattice, CNRS, ENS & Université Paris 3)
Thomas M. Rainsford (Universität Stuttgart)
Amalia Rodríguez Somolinos (Universidad Complutense de Madrid)
Marta Saiz Sánchez (Universidad Complutense de Madrid)
Gilles Siouffi (Université de Paris-Sorbonne)
Lene Schøsler (Købnehavns Universitet)
Achim Stein (Universität Stuttgart)

Comité d’organisation

Direction

Elena Llamas Pombo    (Universidad de Salamanca, IEMYRhd)

Coordination

Sonia Gómez-Jordana   (Universidad Complutense de Madrid)
Marta Saiz Sánchez        (Universidad Complutense de Madrid)

Secrétariat

Elena Diego Hernández         (Universidad de Salamanca)
Ana Calvo Segurado       (Universidad de Salamanca)

 

Lieu du colloque

Faculté de Philologie de l’Université de Salamanque (Espagne)